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Les seins - informations

Les seins sont pour beaucoup de femmes l’élément principal de leur féminité.

A la puberté, les seins sont en principe formés, et c’est la période de la vie où ils sont censés être les plus beaux, ce sont les « seins de jeunes filles ». Hauts, tenant tous seuls, généralement en forme de « pomme «  et parfaitement bien équilibrés.

La nature décide souvent autrement, et les jeunes filles sont nombreuses à consulter soit qu’elles ont trop peu de seins, soit qu’elles en ont trop, soit que la forme est disgracieuse.

Je classe un peu à part les suites d’amaigrissement où il est vrai j’observe des seins très abimés mais leur prise en charge s’inscrit dans une démarche plus globale de réparation de l’ensemble de la silhouette.

Ces jeunes filles éprouvent un sentiment légitime de déception, de frustration et même d’injustice, responsable d’une souffrance au quotidien.

La chirurgie plastique trouve là une de ses plus belles indications, donner à celles qui n’en n’ont pas eu « une belle poitrine »  en réparant une inégalité biologique (propre à l'espèce humaine).

Ces jeunes filles se présentent souvent de la même façon, timides, cherchant à masquer leur disgrâce  parfois par des vêtements larges véritables camouflages ou des soutiens gorges rembourrés, mais aussi et surtout en se tenant voutées avec un mouvement d’enroulement des épaules qui partent vers l’avant afin de tenter de cacher leur thorax.

Venant rarement seules, elles expliquent que leur vie est un enfer, qu’elles subissent sans cesse des regards malveillants, des blagues et quolibets en tous genres avec un retentissement très néfaste sur leur vie scolaire, et sentimentale.

Les parents sont souvent consternés par leurs déclarations, et éprouvent un sentiment de culpabilité que j’efface immédiatement en expliquant qu’ils n’y sont pour rien et qu’au contraire leur présence montre qu’ils souhaitent aider leur fille et c’est le principal.

De plus pour les parents plus âgés l’idée d’une intervention ne se conçoit qu’après la première grossesse, ce qui n’est pas, ou plus, vrai :

Il y a 30 ans l’âge moyen de la première grossesse était encore autour de 20 ans, actuellement il est de 28 ans, alors on ne peut laisser souffrir ces jeunes filles d’un terrible mal être pendant 10 ans, d’autant qu’il s’agit des plus belles années de leur vie.    

Pour les petites poitrines, agénésie ou hypotrophie on propose bien sûr une augmentation mammaire

Pour les fortes poitrines, ou hypertrophie mammaire juvénile invalidante, le traitement est une plastie mammaire de réduction.

Pour les ptoses ou seins tubéreux,  le traitement consiste en une plastie mammaire de remodelage

 

L’augmentation mammaire

La technique la plus employée est la mise en place d’implants en gel de silicone. Sauf demande particulière, la voie axillaire est privilégiée par rapport à la voie hémi aréolaire afin de ne pas  traverser le sein. Jusqu’à il y a quelques années, le positionnement rétro musculaire était conseillé. Le résultat était des seins bien ronds, plutôt hauts mais avec une tendance à l’écartement donc un visuel très vite artificiel. L’intérêt était la couverture du haut de la prothèse par le muscle. 

Actuellement la tendance est au « naturel » donc un positionnement rétro glandulaire, et lorsqu’un doute existe quant à la possible visibilité du haut de la prothèse, j’utilise une technique française dite "composite" où  le haut de l’implant est couvert par de la graisse provenant de la même patiente. Les résultats sont très beaux.

L’augmentation par seule réinjection de graisse (lipofiling) est tout à fait possible mais indiquée uniquement pour les gains d’un seul bonnet. Une liposuccion est donc associée systématiquement.

Actuellement les interventions se font en ambulatoire avec une éviction sociale de 48 heures. Le port d’un soutien-gorge de sport est demandé pour un mois jour et nuit.

Le lipofiling est une technique simple à comprendre mais très difficile dans sa réalisation. La graisse est prélevée par liposuccion mais tout l’art est de la préserver de tout contact extérieur, de la liquéfier sans l’abimer avant de la réinjecter dans une zone très particulière.

Cette technique est autorisée depuis seulement deux ans et il est conseillé de ne l’utiliser qu’avant 35 ans afin de ne pas parasiter le dépistage radiologique du cancer du sein.

 

La plastie mammaire soit de réduction soit de remodelage : BAMACO

La technique BAMACO  est sensiblement la même, dans les deux cas les seins sont remontés, et une partie n’est enlevée que dans le cas d’une réduction.

BAMACO pour "BAse MAmmaire COnservée", est une technique simple et efficace, mise au point dans mes dernières années hospitalières. La distance pli sous mammaire - pôle inférieur du sein est le seul paramètre déterminant les cicatrices : 

• Moins de 6 cm, cicatrice péri aréolaire et verticale pur, c’est le BAMACO type

• Plus de 6 cm, cicatrice péri aréolaire et en " T "  inversé, c’est le BAMACO –T : Technique différente de la classique « ancre de marine » dont la cicatrice horizontale est plus longue. Dans le T inversé, la barre horizontale placée dans le pli sous mammaire ne dépasse jamais la base du sein donc non visible de face ou de profil.

Technique complètement indolore, aux suites simples donc une éviction sociale uniquement de quelques jours.

La réduction est effectuée en fonction du désir des patientes mais par principe je ne fais jamais de petits seins car on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait et je suis souvent amené à mettre des implants à des femmes dont les seins ont été  trop réduits plus jeunes.

Seul bémol, les cicatrices chez les jeunes filles peuvent rester rouges longtemps mais deviennent invisibles au bout de 6 mois à un an.

 

Docteur Paul Seknadje

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